Les cuirasses du corps
L’anatomie d’une cuirasse
Une armure de protection
La cuirasse se définit comme une armure à la fois physique et psychique qui s’est construite au fil des années de façon inconsciente, à force d’inhibition.
A l’origine, la cuirasse est une protection qui trouve son origine dans notre vie même. Nous vivons une expérience difficile et pour éviter de souffrir, nous bloquons la sensation physique et émotionnelle. Ce mécanisme de défense est propre à l’être humain et il est tout à fait normal. Le souci est quand nous emprisonnons la charge énergétique de l’émotion. Alors, elle reste piégée dans le corps. En conséquent, le corps se fige, souvent à notre insu, freinant ainsi l’expression de la vie.
Progressivement, nous nous coupons de nous-même et ainsi que de nos ressources intérieures.
Une cuirasse est donc la somme de toutes les tensions physiques, mémorielles et affectives qui bloquent l’élan vital dans une région, un organe, une glande. Elle comprend le tissu conjonctif (fascia), le système nerveux central, le système osseux et le système circulatoire, en plus des muscles et organes internes.
Le concept de cuirasse par Wilhelm Reich
Le terme de « cuirasse » a été employé à l’origine en psychanalyse par Wilhelm Reich. Tout au long de sa vie, il réalise un travail très important d’observation et de classification.
Description des 7 cuirasses de Reich
1. Oculaire : terreur, panique, angoisse, vide, incapacité de pleurer, refus de voir ou d’exprimer par le regard, difficulté à regarder dans les yeux.
2. Orale : envie de pleurer, de vociférer, de grimacer. Émotion liée à la tristesse profonde, à l’ennui, au désespoir, à la colère et à la frustration.
3. Cou : retenue des émotions et des pleurs, de la colère et le réflexe d’avaler son émotion.
4. Thoracique : problèmes cardiaques, l’angoisse, le contrôle, l’immobilité, la contrainte, la non expression des bras et des mains, la dureté, l’inaccessibilité, l’incapacité de prendre. Les émotions reliées sont la tristesse profonde, le désespoir, l’angoisse, les pleurs, la rage, le nœud dans la poitrine. Elle se relie à un âge où l’enfant connaît le souvenir traumatisant de mauvais traitements, de déceptions, le sentiment de perte, d’abandon et de rejet. C’est une des cuirasses centrales.
5. Diaphragmatique : refus du plaisir, sensation d’être en deux, la séparation du haut et du bas.
6. Abdomen : refus du plaisir, au vide, au besoin de contrôler la, à la peur, à l’angoisse de la séparation.
7. Pelvienne : colère, angoisse, rage destructrice et désespoir, tristesse, non sexualité.
L’empreinte de la cuirasse dans le corps
Marie-Lise Labonté est la fondatrice de la MLC © ou Méthode de libération des cuirasse. Elle divise les cuirasses en deux grands types : les cuirasses d’identification et des cuirasses de base.
Les 4 cuirasses d’identification
Elles se sont mises en place dans notre recherche d’identité. Il y a la cuirasse parentale, la cuirasse d’appartenance, la cuirasse narcissique et la cuirasse sociale.
Les 4 cuirasses de base
Elles sont plus profondes. Reliées à l’essentiel, en lien direct avec la dualité. Vie / non vie. Existence / non d’existence. Amour / non d’amour. Pouvoir / non pouvoir.
Ces cuirasses font parties de notre incarnation. Elles commencent dès la vie intra-utérine quand nous enregistrons, dans le ventre de notre mère, des impressions sur la vie et sur l’environnement familial. Ensuite, elles se créent avec la naissance, vécue plus ou moins agréablement. Puis il y a l’expérience d’une première séparation par le cordon ombilical. Arrivent les frustrations de voir nos besoins sans réponse. Et la vie continue, avec nos masques qui se renforcent quand nous cherchons à être aimés et que nous cultivons une personnalité différente.
Ces 4 cuirasses de base se sont mises en place pour nous aider à survivre à nos blessures. Elles se renforcent surtout jusqu’à l’âge de 21 ans. Elles sont la cuirasse de protection, la cuirasse du mal-aimé, la cuirasse du désespoir et la cuirasse fondamentale.
