Le pouvoir du moment présent

Un guide d'éveil spirituel pour mieux être en lien avec soi et le monde.

Extraits du livre d’Eckhart Tolle

Un livre fondamental qui nous explique comment l’état de souffrance est lié à une identification au mental. Pour Eckhart Tolle, c’est en étant totalement dans l’ici et maintenant que nous pouvons mettre fin à nos peurs, nos anxiétés et notre stress.

Eckhart Tolle est écrivain, conférencier et guide spirituel
Eckhart Tolle est écrivain, conférencier et guide spirituel

L’origine du livre Le pouvoir du moment présent

Avant de devenir guide spirituel, Eckhart Tolle a traversé des phases difficiles et plus précisément lorsqu’il avait 30 ans. Il a essuyé de nombreuses périodes de dépression suicidaire et c’est alors qu’à l’aube de ses 29 ans, pendant la nuit, il ressentit une souffrance particulière et il prit alors conscience de quelque chose.

Cette prise de conscience bloqua l’arrivée de ses nouvelles pensées et il se mit à devenir totalement conscient. Pendant les 5 mois qui suivirent, il vécut dans un étrange état de béatitude, ce qui lui permit de trouver la paix, même si cela diminua d’intensité, il savait que quelque chose lui était arrivé.

Quelques années plus tard, il passa du temps à lire des textes sur la spiritualité et à questionner des maîtres spirituels. C’est de cette manière qu’il comprit que l’intense oppression occasionnée par la souffrance de cette nuit-là devait avoir forcé sa conscience à se désengager de son identification au mental, à ce moi malheureux rempli de peur.

L’Être

L’Être est la vie éternelle et omniprésente qui existe au-delà de toutes les formes de vie assujettie au cycle de la naissance et de la mort. L’Être constitue notre essence invisible et indestructible la plus profonde. C’est notre moi le plus profond, notre véritable nature.

Quand notre attention est totale et intense dans le présent, nous pouvons sentir notre Être. Nous ne pouvons pas le saisir avec notre mental et le comprendre.

Votre tâche principale n’est pas de chercher le salut en créant un monde meilleur, mais de vous tirer du sommeil qui est l’identification à la forme. Quand vous êtes spirituellement éveillés, la compassion devient une forme de guérison dans le sens le plus large. Dans un état de compassion, votre influence s’exerce surtout sur « l’être » et non sur le « faire ». Chacune des personnes avec qui vous entrerez en contact sera touchée par votre présence et par la paix qui émanera de vous que vous en soyez conscient ou non.

Dieu

Le terme de Dieu s’est vidé de son sens car on n’en a abusé pendant des millénaires. Dès que ce mot est prononcé, une image mentale se crée. Ce mot est souvent rejeté par certaines personnes, qui ne savent pas ce qu’elles nient. La question a vous poser est : « ce mot vous empêche-t-il de faire l’expérience de ce qu’il désigne? »

L’égo

Quand nous grandissons, nous nous faisons une image mentale de ce que nous sommes en fonction de notre conditionnement familial et culturel. On peut appeler cela l’ego. Il se résume à l’activité mentale et ne peut se perpétuer que par l’incessante pensée. L’égo est ce « faux moi » créé par le mental.

Lâcher-prise

Tout ce que vous acceptez totalement vous conduit à la paix. C’est le miracle du lâcher-prise.

Le lâcher-prise est la simple mais profonde sagesse qui nous porte à laisser couler le courant de la vie plutôt que d’y résister. Lâcher prise, c’est accepter le moment présent et renoncer à la résistance intérieure qui s’oppose à ce qui est.

Lâcher prise ne veut pas dire se laisser exploiter par des gens inconscients. Il est possible de dire « non » fermement éclairement à quelqu’un ou de se dissocier de situation tout en étant dans un état intérieur d’absence totale de résistance. S’il n’est pas possible de lâcher prise dans une situation désagréable de travail par exemple, passez immédiatement à l’action : dites le fond de votre pensée aux personnes concernées, faites quelque chose qui modifiera la situation ou bien encore dissociez-vous totalement de la situation. Assumez la responsabilité de votre vie.

Le mental

Notre problème majeur est notre incapacité à nous arrêter de penser. Nous sommes dans un bruit mental incessant qui nous empêche de trouver le calme intérieur et de contacter notre être. La célèbre déclaration de Descartes : «je pense, donc je suis», est une erreur fondamentale car elle implique une identification au mental. Cela crée un écran opaque de concepts, d’étiquettes, d’images, de mots, de jugements et de définitions qui empêche toute vraie relation avec son être. Nous oublions alors l’essentiel, derrière le plan des apparences physiques et de la diversité des formes, nous ne faisons qu’un avec tout ce qui est.

Toutes les choses vraiment importantes, la beauté, l’amour, la créativité, la joie, paix, trouvent leur source au-delà du mental.

Observer notre mental

Observer une pensée permet d’être conscient de celle-ci et aussi de nous-même en tant que témoin de la pensée. Pendant que vous observez cette pensée, vous sentez pour ainsi dire une présence, votre moi profond, derrière elle. Cette pensée perd alors son pouvoir sur vous : en ne vous identifiant plus à elle, vous ne l’alimentez plus. C’est le début de la fin de la pensée involontaire.

Lorsqu’une pensée s’efface, il se produit une discontinuité dans le flux mental, un intervalle de « non mental ». Au début ces moments sont courts, peut-être quelques secondes, mais ils deviendront de plus en plus long. Et vous ressentirez un certain calme et une certaine paix.

Revenir au moment présent

Au lieu d’observer le penseur, vous pouvez également porter votre attention sur le moment présent. Dans votre vie quotidienne vous pouvez vous y exercer durant n’importe quelle activité routinière. Prenez profondément conscience que le moment présent est toujours uniquement ce que vous avez.

Accordez de brèves visites au passé et au futur lorsque vous devez affronter les aspects pratiques de notre vie, puis revenez au présent.

Passé et futur

Aux yeux de l’ego le moment présent n’existe pas, seul le passé et le futur importe. Sa préoccupation est de maintenir le passé en vie et de se projeter constamment dans le futur. L’ego se dit : «un jour, quand ceci ou cela se produira, je serais bien, heureux, en paix»…

Quand vous êtes identifiés au mental, vous êtes prisonnier du temps et une compulsion vous incite à vivre presque exclusivement en fonction de la mémoire et de l’anticipation. Ceci génère une préoccupation permanente, une disponibilité à honorer et accueillir l’instant présent, une incapacité à lui permettre d’être.

Il est primordial de vous exercer à soustraire votre attention du passé et du futur quand la nécessité ne se présente pas. Apprenez à utiliser le temps dans les aspects pratiques de votre vie. On pourrait appeler cela le « temps horloge ». Il comprend la planification, l’organisation et aussi tirer des leçons du passé afin de ne pas répéter sans arrêt les mêmes erreurs… Puis revenez à la conscience du moment présent quand les choses pratiques ont été réglées. Cette façon il n’y aura aucune accumulation de « temps psychologique ».

Emotions

Une émotion est la réaction de votre corps à notre mental ou encore le reflet de notre mental dans le corps.

Dans un organisme parfaitement fonctionnel, une émotion dure très peu de temps. Elle ressemble à une ondulation ou à une vague qui déferle momentanément à la surface de votre être. Par contre, quand vous n’êtes pas ancré dans votre corps, une émotion peut rester en vous des jours ou des semaines. Ou encore se rallier avec d’autres émotions ayant une fréquence semblable. Avec le temps ces émotions s’agglutinent et deviennent le « corps de souffrance ».

Les émotions fortes peuvent modifier la biochimie du corps. La modification de chimique constitue l’aspect physique ou matériel de l’émotion.

On observe une émotion comme on observe une pensée. La seule différence est qu’une émotion est fortement reliée au physique et qu’on la ressent principalement dans le corps alors qu’une pensée se loge dans la tête.

Une émotion donne toujours une vérité juste. Non pas une vérité ultime, mais une vérité relative à notre état d’esprit à ce moment-là.

Agir dans la joie

Le stress est provoqué par le fait qu’on soit ici en voulant être là. C’est une division qui déchire. La réponse, la force, l’action, la ressource juste se présenteront en vous en aurez besoin. Ni avant, ni après.

«Un jour, j’y arriverai» Votre but monopolise-t-il une si grande part de votre attention que vous réduisez l’instant présent à un moyen vous permettant d’atteindre ce but? Dénude-t-il votre action de toute joie? Attendez-vous avant de commencer à vivre? Si le présent n’est jamais assez bien et l’avenir toujours meilleur, vous êtes dans une insatisfaction permanente. Posez-vous la question : quel pourcentage de votre vie passez-vous à attendre?

Rester en contact avec ses racines intérieures

Concentrez-vous sur ce que vous faites bien sûr, mais en même temps sentez votre corps énergétique aussi souvent que possible. Chaque fois que vous devez attendre, peu importe où, utilisez ce temps-là pour sentir votre corps subtil. Exercez l’habitude de revenir rapidement à l’intérieur de vous en vous concentrant souvent sur votre corps énergétique. Cela n’a pas besoin d’être long, juste quelques secondes.

Lorsque vous êtes bien ancrés dans votre corps, il est plus facile de rester présent pour observer le mental.

L’amour

L’amour est un état. Il n’est pas extérieur à vous mais il est au plus profond de vous. Il est indissociable de vous à tout jamais. Il ne dépend pas de quelqu’un d’autre ou d’une forme extérieure.

Il ne s’agit pas de chercher l’amour, mais de trouver une porte d’accès par laquelle l’amour puisse passer. Que vous viviez seul ou avec un partenaire, être présent reste la clé pour que l’amour puisse fleurir.

Cessez de vous juger vous-même, et arrêtez ensuite de juger votre partenaire. Le plus grand déclencheur de changement dans une relation, c’est l’acceptation totale de votre partenaire tel qu’il est, sans aucun besoin de le changer de quelconque façon. L’amour n’est pas exclusif. Par contre, l’intensité selon laquelle le véritable amour s’exprime dans la relation entre deux partenaires est une pratique spirituelle.

La négativité

Aucune forme de vie sur la planète ne connaît la négativité, à l’exception des humains.

Avez-vous jamais vu une fleur malheureuse ou un chêne stressé? Un dauphin déprimé, une grenouille qui a un problème d’estime de soi, un chat qui ne sait pas se relaxer, ou un oiseau plein de haine? Les seuls animaux qui peuvent, à l’occasion, connaître des expériences appartenant à la négativité ou qui donne des signes de comportements névrosés, sont ceux qui en contact étroit avec les humains et sont ainsi liés au mental humain.

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